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Savannah, un village intelligent, connecté et inclusif

30 Aug 2022

La promotion de l’inclusion sociale par divers leviers fait partie intégrante du vaste plan de développement durable mis en place pour faire de Savannah Connected Countryside un lieu où tout le monde se sent intégré.

Quand on parle d’intégration sociale dans la région de Savannah Connected Countryside, on pense immédiatement à la ferme Nou Leritaz, aménagée sur un terrain d’un peu plus d’un arpent appartenant à ENL dans le quartier de La Baraque, à L’Escalier. On y cultive des légumes bio, avec un point de vente sur place.

Le projet comporte également une activité d’élevage, notamment de poules pondeuses, de canards et de cabris. « Pour des raisons phytosanitaires, les bénéficiaires pratiquent cette activité dans leurs arrière-cours plutôt qu’à la ferme », indique Mario Radegonde, Head of CSR d’ENL et responsable de la fondation mise en place par le groupe.

Nou Leritaz s’insérait initialement dans le volet Exploitation mixte (Mixed farming) du programme Leave No One Behind, mené par ENL Foundation avec un soutien financier de l’Union européenne à hauteur de Rs 15 millions. Approuvé en décembre 2018, celui-ci a démarré le mois suivant pour arriver à terme en juin 2022. Il a contribué à l’autonomisation de 385 bénéficiaires dans les cinq régions d’activité du groupe, dont près d’une centaine dans le sud de l’île.

Entreprise sociale autonome

Leave No One Behind n’est plus, mais ENL Foundation a tenu à prolonger l’aventure Nou Leritaz. Le groupe a consenti à fournir les ressources financières pour assurer la survie de l’initiative sur six mois. À la charge de la fondation désormais de trouver les fonds nécessaires pour en assurer la pérennité sur les six mois restants. L’objectif ultime est de transformer la ferme en entreprise sociale autonome d’ici à 2023.

« Un total de 33 bénéficiaires gravitent actuellement autour du projet. En créant une synergie avec toutes ces personnes et en leur donnant le soutien pour pouvoir continuer, nous souhaitons qu’à terme, la ferme ait son propre management et soit capable de voler de ses propres ailes, sans l’assistance de la fondation », déclare Mario Radegonde.

Un programme à quatre volets

Le programme Leave No One Behind comportait trois autres pôles d’activité. L’accent était notamment mis sur le développement des compétences (Capacity building) de quelque 200 familles à travers le pays. La mise sur pied de jardins potagers (Backyard gardening) devait initialement toucher une centaine de bénéficiaires, mais avec la Covid-19 et l’engouement pour cette activité, le nombre est finalement passé à quelque 115 familles. Enfin, le projet Mo Bizness, a proposé un accompagnement à une cinquantaine d’aspirants entrepreneurs, dont 13 ont démarré une microentreprise dans le sud.

Approche de développement communautaire

« Nous travaillons beaucoup pour l’inclusion sociale de ces personnes en nous appuyant sur une approche de développement communautaire. Avec une équipe de techniciens, de spécialistes du marketing et de psychologues qui encadre plusieurs petits entrepreneurs, nous sommes en train de leur apprendre à devenir autonomes économiquement et socialement », soutient le Head of CSR d’ENL.

« Saveurs typiques » est une parfaite illustration d’une success-story du programme. Grâce à Leave No One Behind et au soutien de la fondation I Sixty One, six femmes entrepreneurs ont pu concrétiser leur rêve d’ouvrir un restaurant à L’Escalier en mai 2022.

Autres collaborations, mêmes objectifs

ENL Foundation s’est également embarquée depuis 2016 dans l’aventure Nou Tou Ansam avec Omnicane. Unissant leurs ressources pour la promotion du développement communautaire à L’Escalier, ils proposent aux habitants du village une variété d’activités, dont un accompagnement scolaire, des cours d’alphabétisation pour adultes, la sensibilisation environnementale et des campagnes de nettoyage, une initiation à la musique, ainsi que des activités sportives telles qu’une école de foot.

D’août 2020 à mars 2022, Aprann est une autre initiative dans laquelle ENL Foundation s’est associée avec HSBC International. L’objectif était de promouvoir l’employabilité de personnes issues de milieux vulnérables non formées et non qualifiées. « Nous visions initialement 80 bénéficiaires, mais nous en avons finalement touché plus de 130, particulièrement des jeunes, dont la plupart ont pu trouver un emploi », explique Mario Radegonde.

Femmes entrepreneurs de demain

Autonomiser plutôt qu’assister

En cours actuellement, le projet Femmes entrepreneurs de demain bénéficie du financement de l’Organisation internationale de la francophonie. Il tend la main à une trentaine de bénéficiaires, dont une demi-douzaine proviennent du sud de l’île.

« On est très satisfaits de toutes les actions entreprises dans le sud. Il est bon de savoir qu’on n’est pas du tout dans l’assistanat. On essaie plutôt de rendre ces personnes autonomes en leur donnant les outils pour pouvoir se sortir de la pauvreté, intégrer le monde du travail et la sphère économique en générant des revenus », conclut le manager d’ENL Foundation.